"A partir de bases figuratives, je recherche des harmonies colorées, le travail de matière, la simplification des formes. Il faut que la surface soit organisée de façon parfaite, que la couleur soit belle, que les valeurs soient bonnes, que le travail de la matière soit parfait. Il faut alterner des espaces plus riches, plus denses avec des moments de repos pour délasser le regard.
L’oeuil suit dans l’oeuvre le chemin qui lui est tracé."
André Veillas
L'œuvre parle, l'homme préfère s'effacer. André Veillas n'est pas bavard. « J'étais chétif, on ne pouvait pas faire de moi un maçon. Après le certificat, j'ai été placé chez un horloger, quatre mois seulement», se souvient-il encore amusé. La ponctualité n'était pas son point fort. Il devient tailleur et étudie en secret la peinture; parfois la minutie de ses recherches tourne à l'obsession.
ll remplit des cahiers d’écolier, apprenant sans relâche : composition des classiques, techniques... rien ne lui échappe. «Je suis comme un habilleur besogneux », déclare-t-il sans jamais mettre de côté son humilité. Il travaille à plat, accepte que sa toile se transforme, accueille les "hasards", mais, quoi qu'il en dise, il n'oublie jamais l'ingrédient essentiel à toute œuvre : la pensée.
Revue du Conseil Général "reflets d’Allier"
« André Veillas jette son filet sur les apparences et, avant de tout ramener au centre du tableau, dispose ses prises lumineuses sur des plages d’obscure ou de lumière cendrée »
Robert-L. Liris