Henry Murail

Notre ami le sculpteur Henry Murail disparu en 2012  laisse une œuvre vaste à laquelle nous rendons hommage à Art et Matière.

Henry Murail était né à Paulx en Loire Atlantique. Très jeune il se trouve des centres d'intérêt : les beaux-arts, la musique et la religion ; il entreprend de jouer de l'orgue et envisage un temps de se destiner à la prêtrise. Mais Henry se tourne vers la sculpture et apprend " le métier " auprès de Marcel Godelaine et de Jean Mazuet .

Évoquer Henry c'est parler de l'enseignant qui transmettait son art notamment dans de nombreux stages comme ceux qu'il donnait à Maisse.

C'est aussi saluer l' homme pétri de culture qui regardait les œuvres du passé. Mais c'est surtout se souvenir d'un homme chaleureux et amical quoique doué d'une modestie légendaire.

Son œuvre a rang dans le panthéon de la statuaire classique française à côté de celle de Wlérick, de Despiau, de Belmondo ou de Georges Muguet qu'il a personnellement connu. Sa manière est constamment à la recherche de l'équilibre des formes, les lignes sont fluides et déterminent des volumes pleins."Pas de formes maigres" disait-il, "même les creux doivent montrer de la plénitude".

Henry Murail vivait dans la proximité des grands maîtres. De l'évocation de Maillol , il passait à Rodin, à Carpeaux  et continuait par Florence et Michel-Ange avant de s'envoler finalement vers l'Ange de la cathédrale de Reims. L'art de Murail ne se construisait pas dans la confrontation avec des rivaux contemporains mais dans l'admiration ou la méditation procurées par les chefs d'œuvre.

A notre ami Henry, deux fois invité d'honneur à Maisse, à son épouse Michèle, à ses enfants et particulièrement à Denys qui a embrassé lui aussi la carrière de sculpteur, nous adressons ici toutes nos pensées d'affection et de fidélité.

Thierry Citron